La « flexisécurité » appliquée aux telecoms ?

Certes le terme de flexisécurité est le plus souvent employé dans le domaine du droit du travail. Pourtant il trouve dans le monde des telecoms en général -et de l’interconnexion des données intersites (VPN) en particulier- une illustration et un echo particulier.

En effet, aujourd’hui la plupart des entreprises recherchent précisément à améliorer la flexibilité dans la gestion de leur réseau. Cela est rendu possible notamment par le recours à des accès Internet "banalisés" en complément des traditionnelles solutions de VPN (MPLS) : la solution consiste à « décharger » les liens sécurisés et privés en captant le trafic à destination d’Internet et en le routant vers des solutions de type Box ADSL/4G/FTTH. On parle de « local breakout » ou « internet breakout ».

Bien souvent cette approche peut lever une crainte légitime : installer aux cotés de routeurs privés des « box internet ouvertes » ne constitue-t-il pas un risque de « cheval de Troie » vers mon réseau ?

C’est ainsi que la volonté de concilier flexibilité et sécurité trouve sa parfaite illustration dans les récentes solutions dites de « WAN hybrides » ou « SD-WAN ».

Les limites des solutions actuelles

Aujourd’hui la majorité des entreprises raccordent leurs sites au travers d’un réseau data privé, pour lequel la technologie la plus répandue est le VPN MPLS. Cette technologie est éprouvée, pas très chère, permet d’assurer une étanchéité des flux (privatisation des échanges) et apporte la capacité à prioriser les flux (exemple : la visio ou la téléphonie sur IP sont traitées prioritairement aux échanges de mails).

Bien que très répandue, cette technologie n’est pas exempte de critiques. En voici les plus fréquentes :

En quoi les solutions de WAN hybrides apportent une flexi-sécurité qui répond à ces problématiques ?

Les solutions de WAN hybrides consistent à compléter les liens MPLS en place par des accès "banals" avec un bon rapport qualité-prix, même si ces accès tiers n’apportent a priori ni engagement de qualité de service, ni priorisation des flux.

L’exemple typique consiste à adjoindre un simple accès ADSL (de type BOX) à une prise MPLS SDSL 2 Mbits déjà en place. Et ces 2 accès peuvent tout à fait provenir de 2 opérateurs différents. Un boitier d’hybridation est connecté simultanément aux 2 accès, et va jouer un rôle de « répartiteur dynamique des flux », prenant en compte en temps réel l’état des liaisons et les souhaits de priorité de l’entreprise.

Reprenons les critiques faites à MPLS et voyons en quoi cette solution « hybride » traite les objections :

disclaimer note: ces propos n'engagent que leur auteur (qui travaille chez un opérateur B2B )